L'étrange personnage... [PV Miahel]

La forêt interdite… C’était très exactement le lieu où se trouvait Loreleï en cet instant même. Elle s’y trouvait la grande majorité du temps. On ne l’apercevait pas souvent aux château pour la simple et bonne raison qu’elle préférait s’occuper des créatures que regorgeait le bois. Même les plus dangereuse, tel que les Hydres par exemples… C’était d’ailleurs la classe qu’elle préférait : les indomptables… Celle que la majorités des personnes craignaient plus que tout d’approcher. Bah ! Qu’ils restent à l’arrière, c’est elle qui aurait le privilège de déclarer des exploit jamais raconter jusqu’à présent. D’un côté, il ne fallait pas trop s’étonner. Loreleï possédait des capacités que les simples sorciers n’ont jamais pu acquérir… Mais cela bien sûr, elle avait donné autre chose pour l’obtenir. Même si, elle n’avait pas choisit dans l’affaire. La pauvre professeur avait donné sa vie… Longtemps, elle avait maudit sa condition mais finalement, elle avait finit par s’accepter tel qu’elle était et tout était pour le mieux maintenant.

Loreleï avait remarqué une chose cette année. Il y avait pas mal de nouveaux arrivants parmi les élèves. C’était relativement étrange… Peut-être que quelque chose d’anormal se passait ailleurs… Et le gouvernement étouffait l’affaire. Enfin, bref ! Inutile de s’attarder sur cela, de toute façon, elle n’aurait probablement jamais la réponse. Néanmoins, une chose l’avait vraiment laisser muette dans l’histoire. En effet, un de ces élèves de septième année, nommé Mihael. Comme tout vampire digne de ce nom, Loreleï peut sentir la puissance magique qui émane d’une personne et ainsi, connaître si l’individu était plus ou moins forte qu’elle. Mihael n’était qu’un simple élève et pourtant, elle avait bien remarquer qu’il était plus fort qu’elle encore… Bien évidemment, elle s’était garder cela pour elle, s’abstenant de toute sorte de commentaires même vis à vis des autres professeurs. N’empêche qu’un adolescent de 17 ans parfaitement humain dépassait sa puissance. Il y avait quand même de quoi se poser des questions, avouez-le…

Bon. Elle n’allait pas trop s’attarder sur le sujet, d’autant plus qu’elle sentait que si elle cherchait à connaître la raison de ce fait incontestable, elle se mêlerait d’affaire qui ne la regarderait pas et aurait très certainement des ennuies considérables… Et comme ce n’était pas le but recherché, autant s’ôter cela de l’esprit. Le problème, c’est que se serait chose relativement ardu étant donné que Loreleï sentait la présence de ce garçon dans les parages. Tiens ? De la visite ? Que faisait-il ici ? Sans plus attendre, elle pris le chemin du retour, qui conduisait en dehors de la forêt et c’est à la sortie de cette dernière qu’elle se trouva nez à nez avec Mihael. Elle n’eut pas le temps de réagir, ce fut le serpentard qui se chargea de délivrer une parole…

Mihael considérait les duels comme un passe-temps enrichissant et intéressant. Malheureusement, sa puissance magique était sûrement trop élevée pour que ses adversaires en ressortent indemnes, aussi s’était-il résigné à la simple contemplation de ce spectacle délectable. Ne vous méprenez pas, il ne s’inquiétait aucunement à propos des gosses qu’il pourrait traumatisé par un simple sort de base ; si ce n’était que ça, il y aurait longtemps qu’il serait monté sur l’estrade.. Non, il ne voulait tout simplement pas se vendre. Ce serait louche, un gosse de son âge aussi doué. Possible, mais louche. Et le but, c’était quand même de rester discret et d’être passe-partout. Malheureusement, la passivité n’incluant pas les montées d’adrénaline dans ses avantages, le Serpentard se lassa rapidement de ce simple statut de spectateur, et décida, en cette après-midi déserte d’obligations, de sortir dans le parc. Encore. Il fallait croire qu’il était irrémédiablement attiré par l’extérieur. Mais être entouré de gosses pré pubères aux préoccupations limitées serait autrement plus néfaste pour sa santé qu’un éventuel rhume, après tout.

Ses chaussures en cuir récoltèrent les quelques gouttes de rosée restantes, et il observa un long moment le bas de son pantalon humidifié de la même façon avant de détourner le regard vers le Lac. Non, vraiment, celui-ci le repoussait inexorablement. Il ne s’y ferait jamais. À l’époque, ses « amis » - c’était un opportuniste, donc il ne les considérait pas vraiment de cette façon, mais, à défaut d’un mot plus éloquent, il se contenterait de les désigner de cette façon – étaient persuadés qu’il était hydrophobe ; la peur de l’eau, quoi. Et pourtant. Mourir noyé ne l’attirait certes pas, mais il pouvait toujours faire trempette dans n’importe quel lac un peu plus.. fréquentable, dirons-nous. Quoique, la natation n’étant pas sa passion et encore moins sa priorité, il était peu probable de le croiser un jour en maillot de bain pour faire quelques longueurs. Son regard fut irrémédiablement attiré par la Forêt Interdite, endroit éminemment plus intéressant et sur lequel il était bien plus calé. Ses pas le menèrent tout naturellement à la lisière, et il s’immobilisa en hésitant entre s’asseoir en tailleur ou s’adosser un arbre.

Dilemme relativement bénin, mais il considérait que s’asseoir comme un adolescent paraîtrait sûrement plus naturel, bien que l’optique de se salir le rebutait considérablement. Il n’avait pas l’intention d’entrer dans la Forêt pour le moment ; rester à sa lisière et savourer les bruits que le vent lui apporterait étant suffisant, et il considéra alors qu’un chêne serait plus pratique pour cette occupation. Mihael se laisserait plus facilement porter à une réflexion quelconque, et réfléchir était sûrement l’une des choses qu’il faisait le mieux. Il s’apprêtait d’ailleurs à s’exécuter lorsqu’une bonne femme excentrique débarqua sous ses yeux, le faisant ciller à défaut de sursauter, et il l’évalua un instant avant de paraître profondément ennuyé. Le professeur Aconitum. Il s’en souvenait, de celle-là. « Vous m’avez surpris. » fit-il remarquer d’une voix qui laissait entendre l’inquisition, mais son faciès ne laissait supposer qu’un désintérêt quelconque. Son regard s’égara dans le dos de son aînée, comme s’il cherchait la raison de sa présence ici, avant de renifler de désinvolture, conservant ses mains dans les poches en confrontant ses prunelles à celles de la femme. Avec un poil de concentration, il était aisé de déceler un certain dédain dans les yeux du Serpentard, mais celui-ci était facilement explicable, vu l’accoutrement de la blonde..